Concert pour le 60e anniversaire du Traité de l'Elysée
par le Choeur philharmonique de Strasbourg
Première collaboration entre le Choeur philharmonique de Strasbourg et l’Orchesterverein de Stuttgart à l’occasion du 60ème anniversaire du traité de l’Elysée le vendredi 14 avril à 20h à l'Église Saint-Paul à Strasbourg.Programme : Ludwig van Beethoven, Symphonie n°9
Peteris Vasks, Dona Nobis Pacem
Alexander Adiarte et Catherine Bolzinger, Direction, Andreea Soare, soprano Belinda Kunz, alto Glen Cunningham, ténor Damien Gastl, basse
"Le 22 janvier 1963, le président français Charles de Gaulle et le chancelier ouest-allemand Konrad Adenauer signaient à l’Élysée le traité du même nom qui devait sceller la réconciliation entre les deux voisins."
Dans l'esprit de ce traité, le Choeur philharmonique de Strasbourg construit un jumelage avec l'OrchesterVerein de Stuttgart - cette première collaboration propose la 9ème symphonie de Beethoven et le Dona Nobis Pacem de Peteris Vasks, en 2023, à Strasbourg et à Stuttgart, pour marquer les 60 ans du traité de l'Elysée.Les artistes interpréteront la Neuvième symphonie de Ludwig van Beethoven ainsi que Dona Nobis Pacem
de Peteris Vasks, compositeur letton né en 1945 – une oeuvre à l’opposé
stylistique des prouesses beethoveniennes, toute en nappes immobiles et
mélodies imperceptibles – deux façons de porter un même message : un
appel à la concorde fraternelle, en résonance particulière dans le
contexte international troublé que nous connaissons.
Alexander Adiarte et Catherine Bolzinger se
partageront la baguette pour ce concert exceptionnel. Un quatuor de
solistes européens issus des meilleures formations lyriques compléte
le plateau musical.
"Dona nobis pacem" de Peter Vasks
"Première plongée immersive dans les eaux baltiques de Peteris Vasks, avec Orchesterverein Stuttgart e.V. - première prise de contact, les sons s'irisent doucement, l'écrin se prépare, il ne reste qu'à y joindre les voix du Chœur Philharmonique de Strasbourg
Diriger un choeur ou un orchestre, c'est comme faire un puzzle - petit à petit, l'image apparait - c'est magique et j'adore ça !"
Paroles de Catherine Bolzinger qui ce soir là s'illustre par la maitrise musicale d'un choeur galvanisé par les circonstances et le lieu magnétique de l'église ST Paul. Un nombre impressionnant de choristes pour soutenir, porter cette oeuvre courte à l'ambiance recueillie et solennelle, préfigurant l'écoute de la symphonie de Beethoven qui va suivre: comme un échauffement, une mise en bouche, en "oreille" pour l'auditeur déjà plongé, immergé dans un univers pacifique Que des cordes pour l'occasion pour mieux glisser dans l'ambiance, laisser couler et faire fondre l’élixir d'une musique feutrée, méditative et parfois lente, passive. Du bel ouvrage pour le choeur dirigé ici par une cheffe au zénith de sa carrière ou à l'aube de toujours nouvelles expériences. Des chanteurs convaincus, alertes, vivants comme une masse sonore où se fondent les pupitres à loisir.
Morceau de bravoure pour la suite du concert tant attendue.. Voici donc le "best seller", l'oeuvre phare de la réconciliation, de l'union et de la fraternité entre les peuples. L'orchestre s'enrichit des vents et petite percussion.Quatre mouvements célèbres pour ajuster l'orchestre, le chef aux aguets et très volubile, Alexander G.Adiarte le choeur qui attend son tour au final et les solistes, présents, attentifs au déroulé de l'oeuvre, attendant leur heure avec attention et partage.
Du bel ouvrage pour le berceau acoustique de l'église qui résonne de ces aveux musicaux de liaison, de lien entre les hommes par des mouvements de vagues musicales, amples, toniques, très contrastés et fulgurants. La chair de poule se fait hérissante pour l'auditeur, séduit et malmené aussi par tant de tempête, de mouvements et oscillations de cette partition symphonique sans faute ni piège à priori. Et les solistes de s'introduire dans cette ambiance de fête votive ou païenne, cette cérémonie de couronnement de l'homme réconcilié avec le monde. Voix de baryton de Damien Gastl, chaleureuse, habitée, à la diction de rêve, la langue allemande maitrisée dans sa musicalité et dans le sens donné aux paroles. Glen Cunningham, ténor pour le soutenir, l'accompagner et les deux voix féminines de la superbe soprano Andreea Soare, bordée de la mezzo-soprano Belinda Kunz, chaleureuse et profonde. Le choeur entonnant le leitmotiv tant connu qui sourd peu à peu de l'orchestration, comme un retour éternel qui tend et surprend toujours la tension de ce chef d'oeuvre que l'on redécouvre à chaque écoute. Un moment musical de haute tenue où la puissance de cette symphonie s'impose et balaie toutes nos hésitations à s'engager dans la fraternité et la beauté d'une architecture tectonique sonore d'une ampleur inouïe. Un choeur à la grande envergure, un orchestre au diapason et deux chefs généreux et engagés dans un processus séduisant et convaincant de restitution d'une oeuvre magistrale.
Une soiré hommage mémorable.
Le 14 avril 2023 à ST Paul
2 commentaires:
Bonjour. Merci beaucoup pour votre retour et belle analyse 🙏🎶
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