vendredi 7 octobre 2011

"Pina Jackson in Mercemoriam" de Foofwa d'Imobilité:danse à la diable!

"Diable!l'interprète et son propre muse se met en position funambulartistique....."
Ce serait de l'oulipo ou du lettrisme de la danse! C'est tout simplement de la prose à Foofwa.
"Foof, il faut que tu penses avec ton corps puis que tu danses avec ta tête pendant que tu t'amuses avec ton corps et que ce corps s'amuse avec sa tête et?je pose et je me repose? Je pause ou me pose"
Il danse comme il écrit, ce danseur Suisse qui n'a pas froid aux yeux et nous à déjà fait participer à des marathons, des courses folles dans la cité strasbourgeoise, seul ou avec d'autres. On se souvient de ses numéros désopilants de cabaret déjanté avec Thomas Lebrun, se jouant de l'androgénie, du burlesque, du travestissement.Le corps serait le siège de bien des coups d'état...de danse!
Avec cette pièce fameuse, dressée comme un mémorial fantoche en hommage aux grosses pointures de la danse disparues la même année sans faire s'écrouler l'édifice de la danse contemporaine, le voici qui s'attèle au pastiche de la mémoire, du répertoire, de la transmission, les tartes à la crème du jour!


Provocateur mais toujours constructif et allant de l'avant, Foofwa est comme un chien fou, lâché dans l'arène. Sa danse résiste à toute catégorie, ni complètement conceptuelle, ni exclusivement physique, elle joue du verbe autant que de l'entrechat. Si son disque dur c'est la technique Cunningham, il s'aventure aussi du côté du Tanz Theater allemand¨, du côté aussi de la star du show business, Mickael Jackson, le roi de la danse!
Il attache si peu d'importance aux conventions qu'il ne se soucie même pas de les bousculer: il le fait sans s'en apercevoir!S'affranchir de tout automatisme, houspiller les habitudes sans faire table rase ni oublier sa technique.Des acquis trop précieux pour les envoyer au rancart. Il bricole son langage avec ses outils et à la croisée d'une réflexion sur l'histoire du mouvement et sur notre époque, il nous brosse un panorama de la mondialisation, des nouvelles technologies avec humour, dérision. Tel un engagement politique très incorrect mais sérieux et brillant, toujours très exigeant.
Un spectacle de la vie du corps et du "corps de métier", du "corps de ballet" du danseur à l'atelier, au studio, partout où se niche la danse et surtout là où l'on ne l'attend pas!

A Pôle Sud à Strasbourg le 18 Octobre 20H30.
www.pole-sud.fr

1 commentaires:

Anonyme a dit…

merci pour vos yeux qui pensent au corps qui danse,
merci pour vos sens qui vont là le vent les poussent,
merci pour nous,
merci pour tout.

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