Là où la danse est salvatrice: l'enfant terrorisée par son père, en fait un territoire de liberté occasionelle, certes; une digue comme décor pour mieux s'élancer dans la vie, à l'abris de la violence!
C'est magnifique!!!!
Quand les gestes et attitudes de la policière sont lents, pesés, réfléchis comme au ralenti, c'est preuve d'une maitrise du temps très corporelle.
Tableau des mœurs provinciales à travers le regard d’une flic mélancolique et d’une ado battue.
Mutée
de Séoul dans un village côtier, la jeune commissaire Young-nam doit
apprendre à s’insérer dans un petit monde qui ne tarde pas à révéler son
insatiable violence. En effet, son attention est attirée par une fille
tout juste adolescente, Dohee, qui est régulièrement battue par sa
grand-mère et son père, deux personnalités vociférantes qui ont élu la
gamine au rang de souffre-douleur. La solitude de Young-nam se révèle
bientôt remplie par la seule consolation des litres d’alcool (du soju)
qu’elle verse dans des bouteilles d’eau minérale, qui laisse le
spectateur penser dans un premier temps qu’elle a un fort besoin de
s’hydrater.
Tuteurs. Dohee vient une nuit chercher refuge chez la commissaire, le dos couvert de traces de coups. Passant outre les considérations légales, la policière décide alors d’héberger la victime pour la protéger de ces tuteurs fous furieux. Mais la grand-mère est bientôt retrouvée morte dans un accident de la route, et l’agressivité largement alcoolisée du père redouble d’intensité.
Ce premier film de la réalisatrice July Jung, avec un casting de premiers rôles féminins et présenté à Cannes dans la sélection Un certain regard, décrit, avec un grand sens du détail et un savoir-faire très sûr dans la montée des émotions, le complexe jeu d’emprise entre des personnages déboussolés. Le sort des femmes dans une société dominée par des hommes rustres se prolonge par la description du traitement réservé, en Corée du Sud, aux travailleurs étrangers dépossédés de leurs droits. L’immigration illégale pour le compte de compagnies maritimes est un phénomène social important, notamment en provenance des Philippines, d’Indonésie et du Pakistan.
Grimaçants. Enfermé dans un mouchoir de poche territorial où tout le monde se connaît, s’observe et se juge avec malveillance, le récit est constamment captivant, porté par un jeu de contraste entre des personnages dissimulant leur douleur derrière le masque de l’impassibilité et d’autres constamment explosifs, rouges et grimaçants. Bien que toujours d’une grande douceur et élégance, le film est chargé à mort de tous les maux qu’il entend agglomérer selon une certaine aptitude des productions coréennes à l’exagération.
Le même scénario dans un contexte américain, on tirerait probablement la sonnette d’alarme et pourtant A Girl at My Door, même dans ses derniers coups de théâtre frappadingues (la flic lesbienne, accusée d’avoir abusé de sa protégée et d’autres transgressions encore en rab) tient le choc.
Le rôle de Young-nam est tenu par la star sud-coréenne Doona Bae, qu’on a pu voir dans Air Doll, du Japonais Hirokazu Kore-Eda, et dans Cloud Atlas, des frères Washowski. Le père monstrueux est interprété avec une incroyable virulence angoissante par l’excellent Song Sae-byeok, vu dans Mother, de Bong Joon-ho. Le film est produit par Lee Chang-dong, qui n’a plus rien tourné depuis Poetry en 2010, déjà une histoire d’abus sexuel et de relations humaines bien tordues.
Tuteurs. Dohee vient une nuit chercher refuge chez la commissaire, le dos couvert de traces de coups. Passant outre les considérations légales, la policière décide alors d’héberger la victime pour la protéger de ces tuteurs fous furieux. Mais la grand-mère est bientôt retrouvée morte dans un accident de la route, et l’agressivité largement alcoolisée du père redouble d’intensité.
Ce premier film de la réalisatrice July Jung, avec un casting de premiers rôles féminins et présenté à Cannes dans la sélection Un certain regard, décrit, avec un grand sens du détail et un savoir-faire très sûr dans la montée des émotions, le complexe jeu d’emprise entre des personnages déboussolés. Le sort des femmes dans une société dominée par des hommes rustres se prolonge par la description du traitement réservé, en Corée du Sud, aux travailleurs étrangers dépossédés de leurs droits. L’immigration illégale pour le compte de compagnies maritimes est un phénomène social important, notamment en provenance des Philippines, d’Indonésie et du Pakistan.
Grimaçants. Enfermé dans un mouchoir de poche territorial où tout le monde se connaît, s’observe et se juge avec malveillance, le récit est constamment captivant, porté par un jeu de contraste entre des personnages dissimulant leur douleur derrière le masque de l’impassibilité et d’autres constamment explosifs, rouges et grimaçants. Bien que toujours d’une grande douceur et élégance, le film est chargé à mort de tous les maux qu’il entend agglomérer selon une certaine aptitude des productions coréennes à l’exagération.
Le même scénario dans un contexte américain, on tirerait probablement la sonnette d’alarme et pourtant A Girl at My Door, même dans ses derniers coups de théâtre frappadingues (la flic lesbienne, accusée d’avoir abusé de sa protégée et d’autres transgressions encore en rab) tient le choc.
Le rôle de Young-nam est tenu par la star sud-coréenne Doona Bae, qu’on a pu voir dans Air Doll, du Japonais Hirokazu Kore-Eda, et dans Cloud Atlas, des frères Washowski. Le père monstrueux est interprété avec une incroyable virulence angoissante par l’excellent Song Sae-byeok, vu dans Mother, de Bong Joon-ho. Le film est produit par Lee Chang-dong, qui n’a plus rien tourné depuis Poetry en 2010, déjà une histoire d’abus sexuel et de relations humaines bien tordues.
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