Géraldine Keller, soprano / Laurent Dehors, compositions, saxophone ténor et soprano, clarinettes, voix / Andy Emler, piano / Christelle Séry, guitares, banjo, voix / Jean-Marc Quillet, percussions, accordéon, trompette, voix / Gerald Chevillon, saxophone basse et soprano, flûtes à bec, percussions, trompette, voix.
Un répertoire lyrique pour des jazzeux? Pourquoi pas!
Alors, on y va avec la formation bon-enfant de Laurent Dehors: chaud dedans!
Des standards bien sûr du chant lyrique: Monteverdi et d'autres que l'on reconnaitra parfois à peine ou qui seront "massacrés" comme la cold song de Purcell!
Mais qu'à cela ne tienne: il y a du charme, de l'émotion et de l'attention portée à un répertoire, une mémoire collective ébranlée ce soir là dans le public: "je me souviens" de Carmen, mais ce n'est pas celle qu'on "attend"
Tant mieux car les "références" en matière de chant lyrique sont parfois sévères et impitoyables
Ce qui permet à Géraldine Keller de se glisser savamment dans ces archétypes, respectueuse autant que iconoclaste!
Massenet nous enchante avec "sa petite table", un bijou inédit, presque inconnu, au côté de Kurt Weill et son "Macky Messer" légendaire.
Chacun y va de son instrument, inventif, joyeux, radieux: car on s'y amuse, s'y offusque sans retenue dans un "divertissement" très sérieux, grave parfois tant la voix de Géraldine ravit, enchante, captive, capture l'imaginaire.
L'enfant du pays, fille prodige, prodigue ici bien du talent, du souffle, du culot aussi lors d'un déchainement vocal où elle ne perd pas pied et s'érige en cantatrice féroce, ludique, sensuelle.
Que la reine de la nuit lui soit bénéfique, que ce Panthéon de grosses pointures du classique continue à se laisser visiter par des curieux très contemporains, pas contents pour rien ni comptant pour rien!
Le génial saxophoniste et compositeur
Laurent Dehors fait se rencontrer jazz et art lyrique dans un spectacle
total qui revisite quelques “tubes“ du répertoire de l’opéra ! Une
immersion musicale décalée et fantaisiste à travers quatre siècles de
musique “classique“ où l’on croise Monteverdi, Lully, Rameau, Haendel,
Purcell, Mozart, Bellini, Wagner, Bizet, Puccini, Debussy… Les cinq
musiciens et une chanteuse lyrique manient humour et dérision avec
virtuosité comme dans cette hilarante version de la Chevauchée des
Walkiries de Wagner, transformée en une incroyable bossa nova ! Au sein
de ce groupe, la chanteuse Géraldine Keller impressionne par sa
puissance et ses hauteurs de voix, par sa variété de timbres et son sens
du phrasé aérien. On se laisse totalement emporté par ces airs d’opéra
connus de tous et qui retrouvent ici une seconde jeunesse, avec poésie
et un irrésistible bonheur de jouer.
A L'Illiade le 12 Novembre
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