"Laisse venir, dans les sillons d'Alain Bashung":une aventure au long cours............
L'initiative est belle, euphorisante, dangereuse, osée ..... Joséphine!
Mais qu'à cela ne tienne, Madame, Monsieur rêvent et l'on embarque au Pays inconnu et inédit d'un Bashung posthume, jamais fantôme errant ni spectre bienveillant!
Maxime Meunier s'empare d'un répertoire connu et inconnu, Christophe Fourmaux à la direction musicale pour ce challenge hors norme, cette fantaisie sérieuse à propos d'une "petite entreprise" jamais encore confrontée à la crise!
Lacs gelés à franchir, "écran total" à dévoiler, enjambées dans le temps...Que voilà une initiative originale, pleine d'audace, du blue note pétrolé, de la "Gaby" pas évoquée mais au finale, une "Madame rêve, revisitée" qui n'en prend pas une ride! "Sauve toi, sauve moi", "Je me tue à te dire de ne pas mourir"....Prémonitoire? Peu importe, ces paroles universelles contées par son parolier Jean Fauque, parfait dans son récitatif psalmodié, nous font rêver dans une atmosphère vaporeuse, étrange, planante.
Au piano, l'excellent Samuel Colard égraine des notes vertigineuses, celle de l'amour, alors qu'au violoncelle Adrien Dennefeld, vibre et fait résonner les sons comme personne!
Les cordes, le piano s’enlacent sans se lasser, c'est magique et subtil, sublime quant à l'univers créé pour faire découvrir, prolonger, interpréter l’œuvre de Bashung!
Il doit être aux anges, là-haut, quelque part à parcourir un monde sensuel et versatile, plein d'humanité et de respect de l'autre, de la musique si forte et belle à nous faire chavirer de bonheur!
Merci pour cette résurrection avant la Pâques, avant toute fête votive pour tracer les sillons d'un domaine en jachère, capable d'accueillir toute prairie folle et désirable, peuplée de "bonnes herbes", fertile et nourricière!
La MAC de Bischwiller et Jazzdor pouvaient s’enorgueillir modestement d'avoir donné naissance et bientôt adolescence à ce projet fou, digne de Bashung, le poète jamais "maudit" de la chanson française!
Alors allez réécouter cet hommage au chef cuisinier Pierre Gagnaire sur les mots de sa cuisine, inventaire à la Prévert des mets gastronomiques d'un autre génie du "piano" des grands chefs!(Slow Food de Astonvilla dit par Bashung)
Des étoiles pleins les yeux, les oreilles et les papilles....Sans oublier le toucher subtil des instruments par le groupe, et les fragrances des mélodies épicées à souhait!
Notre Godard de la musique a pour prénom "Carmen", frondeuse, enjôleuse, humaine et révoltée!
Jamais "à bout de souffle"...Quoi que....Il ne s'est éteint que pour être ici "Phoenix"!
Imaginez une contrée vaporeuse teintée de lumières brillantes et de
l’éclat du rouge. Tendez l’oreille, on y entend la musique d’Alain
Bashung comme autant de pièces montées instrumentales issues de son
arrière-boutique mentale ; on y entend sa parole aussi, ciselée par la
voix de Jean Fauque, son frère de mots.
Laissez votre imaginaire bâtir
cet édifice où 9 musiciens vont venir sculpter ces espaces sonores en
malaxant jazz, rock, électro et tableaux romantiques. Faites monter
l’adrénaline au point d’ébullition où les paysages sur scène seraient
comme des sons qui vous reviennent, comme un Légo entre vos mains.
Laisse Venir est une invitation au voyage, à cette imprudence où la
délicatesse côtoie l’étrange et la furie se fait silencieuse. Laisse
Venir est une manière de rencontrer Bashung à nouveau, dans une distance
respectueuse et pourtant si charnelle. De la mémoire pour aujourd’hui
et demain.
jeudi 20 novembre 2014
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2 commentaires:
merci Geneviève, j'aurais aimé le voir. l'imprudence, c'est mon album. ~laura de "bashung en anglais" xooxox
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