"Néant 360" de Dave St Pierre
L'hallali qui nous lie.
Le retour en Avignon du grand trublion québécois Dave St Pierre se fait par l'entrée des artistes, la petite porte du Théâtre de l'Oulle avec un solo. Et quel solo! Celui d'une biche aux abois, déjà présent dans la salle sur les gradins parmi les spectateurs vociférant bruyamment, ensaché dans un fourreau de plastique de buanderie, cintre au dos pour suspension: il est nu dessous comme un vers ou comme une infirmière sous sa blouse.Voix stridente qui dérange ou fait sourire, il interpelle le public retardataire avec distance, humour ou rentre dedans de plein fouet. Puis le voilà qui grimpe à l'assaut de la scène investissant son décor: une forme de coussin géant de plastique transparent, sculpture avec laquelle il joue de multiples apparitions-disparitions.Il se raconte avec ses mots méchants, drôles sarcastiques, son franc parlé au fort accent.Se dévêtit, tout nu et cru comme à son habitude, cible, lapin de garenne traqué, à vif, en alerte. Deux biches de pacotille, objet vernaculaires de foire comme compagnes dégonflables. De sa démarque légère, syncopée et sautillante il s'invente un être solitaire apeuré, furtif, futile, attachant, touchant. Un clin d'oeil à ses compères de scène, Fabre, Dubois ou de Keersmaeker pour feinte et le voilà enfilant son accoutrement plastique pour survoler la situation. Sa perruque blanche jaunie pour parure comme les ondes d' une méduse en lambeaux. Barbe touffue aussi comme autant de figures, de masques, de travestissements légers évocateurs.Des images vidéo affluent sur l'écran tendu de son corps, ange de l'anatomie, découpage introspectif de sa chair à vif.
Organique toujours, icône d'un art content pour rien, comptant pour rien.Performeur tendre et gonflé à bloc qui se dégonfle peu à peu, quitte sa verve de chasseur de trophée épique, pour un costume plus dérisoire: c'est l’hallali, la traque qui se termine, la criée qui s'apaise en curée grotesque, burlesque mais toujours vivante.Un moment d'intense émotion pour un solo, unique "numéro", parade ludique mais o combien dramatique de l'existence de ce grand artiste à nu.
Au théâtre de l'Oulle Avignon le Off
DANSE à la MANUFACTURE
"Circuit" de David Rolland
Méandres des coulisses
Nous voilà parti en navette privée pour le"château de St Chamand": mystère de banlieue, aventure matinale pour"parcours immersif pour un spectateur". Surprise à potron minet, spéciale cuvée off 2017 Avignon. La classe ! On est choisi et trié sur le volet par la motivation! Un par un les spectateurs sont invités à pénétrer l'univers de David Rolland à travers le miroir, les tentures, draperies et rideau de scène: du plateau aux coulisses le spectateur acteur est guidé par une voix charmante, bercé zen en training du danseur pour commencer l'aventure. Et l'on passe derrière le miroir comme Alice au pays des merveilles!Vivre une expérience unique, sensorielle, sensuelle et physique durant 45 minutes au sein d'un ingénieux dispositif digne des plus belles machineries déus ex machina, mécanique de l'Aurore des scènes anciennes.Boudoirs pour une visitée téléguidée par des bribes de voix de Catherine Deneuve, enchanteresse de l'instant.On est autonome de son être et état de corps: vivre en danseur ce parcours ou en simple curieux d'une expérience du plateau de scène. La blancheur des panoplies règne , des indices lumineux guident les déplacements comme un jeu de piste où l'on avance vers la résolution de l'énigme. Jeu de voiles magnifiques qui se dérobent, dévoilent ou masquent des silhouettes filantes, brèves apparitions de danseuses, guides de la déambulation. C'est mystérieux, haletant, dérangeant ou calmant: au choix de votre état d'équilibre!Derrière le rideau, l'ob-scène joue et gagne la curiosité, le désir.Entre les interstices, les entrebâillements des toiles tendues.Et quand de rêve éveillé, on retrouve la régie, c'est la fin de votre performance, très bien "conduite"^par ce dispositif complexe ingénieux de Dominique Leroy, sonore, musical et poétique, spatial et mobile comme une colonne vertébrale d'un reptile ondulant au dessus de vos yeux ébahis.
"Opium" de la Zampa
Désert désir.
Voyage au pays de Magali Milan et son complice Romuald Luydlin au pays du désert inspiré des textes de Hannah Arendt . Effets visuels et sonores garantis pour plonger dans des oasis de béatitude ou de chutes vertigineuses où le corps s'inscrit parmi les éléments d'un monde mobile comme un Calder suspendu au dessus de nos t^tes. Elle est rageuse, telle une Brigitte Fontaine dans un univers lézardé qui se déchire et se scrute sans fin le nombril. Les tableaux se succèdent emportés par la musique live éclatante de Benjamin Chaval, sans cesse titillée par les décibels revigorants. C'est une étrange forme que cet "opium" du peuple, agora poétique et politique qui fait mouche sans qu'on sache vraiment pourquoi.La danse y dépose son butin, plutôt aguicheuse et illustrative mais ce cabaret bizarre n'en a que faire quand l'édifice tient debout avec ses fondations bien ancrées dans l'art de la représentation multimédia.
"Aucun lieu" de Franck Vigroux Cie d'autres cordes
Territoires oniriques
Entre opéra vidéo et concert chorégraphique voici un opus étrange, inouï, fait de couches et de strates d'images vidéo en palimpseste pour créer une atmosphère et un univers singulier: flottant, flouté, zen et translucide, harmonieux, serein et inédit.Chorégraphiée par Myriam Gourfink, dansé par Azusa Takeuchi, l'opus oscille entre rêve et réalité: leurre des images de corps qui se surexposent, s’entrelacent, réalité d'un corps présent qui se fond dans les mises en abîme des plans et points de vue
Le trouble de la perception de l'espace ainsi engendré donne naissance à une spatialisation étonnante, mouvante, en perpétuelle transformation. Des corps spectraux s'y rencontrent, peuple d'ectoplasmes envahissants. L'ambiance est feu follet et imaginaire fertile d'une nuit agitée d'esprits mouvants.
On assiste à la fusion de mondes tangibles et virtuels grâce aux splendides et très travaillées images vidéo signées Kurt D'Haeseleer, dans une totale fusion des éléments. L'alchimie opère pour un monde onirique, planant, déroutant très esthétique , voyage dans des sphères inconnues, salvatrices et stimulantes. Une oeuvre entre virtuel et présence physique, pont tendu entre des mondes fait pour se rejoindre; le fantastique et le réel.
" Still in paradise" de la compagnie Yan Duyvendak
Même pas peur !
Il arpente les territoires du politique, de l'actualité et se frotte dans cet opus en constante mutation à l'Islam en compagnie de Omar Ghayatt soutenu par le performeur interprète Georges Daaboul.
Six fragments à choisir parmi douze épisodes crées pour l'occasion: le public réuni en choeur participatif vote à main levée pour choisir les plus attirants, présentés auparavant de façon ludique et débonnaire. Des lés de tissus feront office de décor, de tapis bigarré chaleureux pour cette agora, forum d'échanges entre les trois artistes et le public convoqué à agir, réagir sans cesse Troi heures durant, on jouit des points de vue des auteurs sur le politique, à chaque séquence, on bouge, on se déplace, on change de direction mais pas de cap: l'authenticité, la sincérité des propos et des échanges fait légion. De "Ma vie secrète" épisode sur les émois sexuels de compère égyptien, on passe au drame du 11 Septembre, vécu par les deux protagonistes et contés dans une sincérité troublante. Comment adopter un réfugié sera le fragment commun final: un déploiement d'objets vernaculaires pour conter les péripéties d'un migrant, rejeté de toutes part. C'est une expérience unique à vivre absolument, si possible dans son intégralité de 4H 30, tant chaque épisode nous met face à nous même, convoqué par des artistes performeurs dont le secret est bien la franchise, l'audace et le talent de la mise en espace Pour récompense, un thé glacé et l'on s'abreuve encore de questionnement les lendemains durant !
mardi 18 juillet 2017
Danse d'ailleurs et d'ici en Avignon le Off 2017
"As Four Step" de Ljuzem Madiljin de Tjimur Dance Theatre
Rituel in situ
Un rituel très contemporain, terrestre, légendaire où deux femmes, deux hommes sont vêtus de jupettes blanches, elles en costume designé blanc découpé strict, laissant apparaître le corps, le ventre. Ils sont réunis en cercle comme des chamanes, les yeux cernés de blanc pour une "danse des 4 pas" inspirée des aborigènes Paiwan. Ils martèlent le sol, rythment leurs déplacements en figures et postures inédites dans une ferme rigueur et beaucoup de poids.Le rituel, la cérémonie se répète, les mots et paroles sourdent des gestes pour formuler une musicalité singulière dans un tempo et un ensemble choral très réussi. Le cercle se referme, les ombres sur le mur de la coupole de La Condition des Soies dessinent les contours d'un théâtre virtuel, esprit des lieux animés par ces prêtres de la Danse, communion esthétique tout de blanc, sur fond de pierres dorées.
A la Condition des Soies Avignon le Off
"Kathak à kontre-kourants" de Isabelle Anna de Kaleidans'Scop
Le rouge et le noir
Trois phases pour bousculer les images, la technique et les idées reçues sur la danse kathak, voici le projet fort bien mené en solo par une chorégraphe, interprète qui n'a pas froid aux yeux. Venue de Perse, d'Asie Centrale, de Grèce ou inspirée du flamenco sa danse est variée, inventive et puise aux sources en trois volets, traditionnel, inspiré dans "Mon Boléro"par le noir flamenco et par la combinaison des mots dans "Le Bal des mots" . Ce triptyque judicieux nous amène aux confins du langage de cette danse traversée par de multiples influences: alors un voyage esthétique, grammatical et phonique s'impose. Une danse savante, codée, sacrée s'y métamorphose à l'envie, technique, vivacité, intelligence rivées au corps de la pensée pour développer et prolonger un langage traditionnel figé. Du costume rouge tournoyant et cliquetant, au Noir boléro, du geste aux onomatopées, le vocabulaire s'enrichit, se prolonge avec grâce, sérieux, mutinerie et respect mêlés.
A l'Espace Alaya Avignon le Off
"Principe de précaution" de Myriam Soulanges de Back Art Diffusion et Marlène Myrtil de la Cie Kaméleonite
Le chlore des "pas connes" !
Un duo chorégraphique venu de la Martinique, Guadeloupe et Guyane où deux femmes emplumées de tutus colorés bigarrés pastichent les effets de la chlordécone, insecticide puissant utilisé dans les bananeraies aux Antilles.C'est tout d'abord de la folie sauvage, allumée, elles ont la "banane", le frite ou la pêche, elles sont "happy" hallucinées par les effets néfastes de ce poison toléré dans l'agriculture intensive de l'exportation. Pourtant le décor, plaque blanche glissante inclinée sera le terrain à haut risque de leurs évolutions: agrippées à cette pente descendante, elles cèdent ou résistent, grimpent ou dégringolent à l'envie tout en effeuillant les bananes empoisonnées .Elles passent de la joie, à l'euphorie, de la stupeur à la tétanie, de la peur partagée à l'amitié fraternelle, ces deux travailleuses enjouées de plantation, carrière à pesticide ou usine à gobelets en plastique blanc polluant.Pollution ou intox, on le sait et on le subit, on l'ignore ou on s'insurge: c'est ce dernier choix qu'elles proposent dans une rencontre dansée endiablée, tonique où dans une aire de détritus, les sacs à bananes sont poubelles ou masques: c'est "bon banania", et bien "planté"! Froufrous et gravité s'y côtoient dans l'humour pour évoquer une vraie question et faire réagir petits et grands, vidéo et musique au poing. Les "plongées" visuelles du plan incliné très cinématographiques sont bluffantes et l'empathie fonctionne: à fond la banane !
A la Chapelle du Verbe Incarné Avignon le Off
"Ré(z)oné de Hubert Petit-Phar et Jean-Claude Bardu de La Mangrove
Filiation
Deux hommes, frères, père et fils ou camarades sont assis sur leur caisse de bois, de fortune, riches de leurs expériences à partager, ils échangent, s'opposent se rallient; ils dansent les générations, la passation, la transmission avec grâce, complicité et générosité Deux grands gaillards, t-shirts, torse nus ou en chemise blanche pour passer le temps et l'espace. Danse offerte, ouverte de grande envergure de bras offerts. Les regards s'échangent et avancent dans la compréhension ou l'adversité.
Père ou fils, dans l'allégresse communicative, leur danse décontractée, fluide et aérienne se goute avec délectation et poésie du geste à l'appui.
A La Chapelle du Verbe Incarné Avignon le Off
Rituel in situ
Un rituel très contemporain, terrestre, légendaire où deux femmes, deux hommes sont vêtus de jupettes blanches, elles en costume designé blanc découpé strict, laissant apparaître le corps, le ventre. Ils sont réunis en cercle comme des chamanes, les yeux cernés de blanc pour une "danse des 4 pas" inspirée des aborigènes Paiwan. Ils martèlent le sol, rythment leurs déplacements en figures et postures inédites dans une ferme rigueur et beaucoup de poids.Le rituel, la cérémonie se répète, les mots et paroles sourdent des gestes pour formuler une musicalité singulière dans un tempo et un ensemble choral très réussi. Le cercle se referme, les ombres sur le mur de la coupole de La Condition des Soies dessinent les contours d'un théâtre virtuel, esprit des lieux animés par ces prêtres de la Danse, communion esthétique tout de blanc, sur fond de pierres dorées.
A la Condition des Soies Avignon le Off
"Kathak à kontre-kourants" de Isabelle Anna de Kaleidans'Scop
Le rouge et le noir
Trois phases pour bousculer les images, la technique et les idées reçues sur la danse kathak, voici le projet fort bien mené en solo par une chorégraphe, interprète qui n'a pas froid aux yeux. Venue de Perse, d'Asie Centrale, de Grèce ou inspirée du flamenco sa danse est variée, inventive et puise aux sources en trois volets, traditionnel, inspiré dans "Mon Boléro"par le noir flamenco et par la combinaison des mots dans "Le Bal des mots" . Ce triptyque judicieux nous amène aux confins du langage de cette danse traversée par de multiples influences: alors un voyage esthétique, grammatical et phonique s'impose. Une danse savante, codée, sacrée s'y métamorphose à l'envie, technique, vivacité, intelligence rivées au corps de la pensée pour développer et prolonger un langage traditionnel figé. Du costume rouge tournoyant et cliquetant, au Noir boléro, du geste aux onomatopées, le vocabulaire s'enrichit, se prolonge avec grâce, sérieux, mutinerie et respect mêlés.
A l'Espace Alaya Avignon le Off
"Principe de précaution" de Myriam Soulanges de Back Art Diffusion et Marlène Myrtil de la Cie Kaméleonite
Le chlore des "pas connes" !
Un duo chorégraphique venu de la Martinique, Guadeloupe et Guyane où deux femmes emplumées de tutus colorés bigarrés pastichent les effets de la chlordécone, insecticide puissant utilisé dans les bananeraies aux Antilles.C'est tout d'abord de la folie sauvage, allumée, elles ont la "banane", le frite ou la pêche, elles sont "happy" hallucinées par les effets néfastes de ce poison toléré dans l'agriculture intensive de l'exportation. Pourtant le décor, plaque blanche glissante inclinée sera le terrain à haut risque de leurs évolutions: agrippées à cette pente descendante, elles cèdent ou résistent, grimpent ou dégringolent à l'envie tout en effeuillant les bananes empoisonnées .Elles passent de la joie, à l'euphorie, de la stupeur à la tétanie, de la peur partagée à l'amitié fraternelle, ces deux travailleuses enjouées de plantation, carrière à pesticide ou usine à gobelets en plastique blanc polluant.Pollution ou intox, on le sait et on le subit, on l'ignore ou on s'insurge: c'est ce dernier choix qu'elles proposent dans une rencontre dansée endiablée, tonique où dans une aire de détritus, les sacs à bananes sont poubelles ou masques: c'est "bon banania", et bien "planté"! Froufrous et gravité s'y côtoient dans l'humour pour évoquer une vraie question et faire réagir petits et grands, vidéo et musique au poing. Les "plongées" visuelles du plan incliné très cinématographiques sont bluffantes et l'empathie fonctionne: à fond la banane !
A la Chapelle du Verbe Incarné Avignon le Off
"Ré(z)oné de Hubert Petit-Phar et Jean-Claude Bardu de La Mangrove
Filiation
Deux hommes, frères, père et fils ou camarades sont assis sur leur caisse de bois, de fortune, riches de leurs expériences à partager, ils échangent, s'opposent se rallient; ils dansent les générations, la passation, la transmission avec grâce, complicité et générosité Deux grands gaillards, t-shirts, torse nus ou en chemise blanche pour passer le temps et l'espace. Danse offerte, ouverte de grande envergure de bras offerts. Les regards s'échangent et avancent dans la compréhension ou l'adversité.
Père ou fils, dans l'allégresse communicative, leur danse décontractée, fluide et aérienne se goute avec délectation et poésie du geste à l'appui.
A La Chapelle du Verbe Incarné Avignon le Off
Avignon le Off entre dans la danse !
"Ombres digitales" de Silvano Nogueira :non fiat lux!
"Un personnage apparaît derrière un écran, en ombre, il rentre chez lui,
c’est la fin de la journée.Enfin, il va pouvoir se poser, se détendre, enlever ses chaussures, son manteau et surtout allumer son ordinateur !
Ça y est ; l application est ouverte, la connexion est établie, c’est parti, à fond la tête
dans l’écran, le personnage plonge dans la toile comme aspiré par les images.
L’ordinateur s’envole, le personnage bascule dans un monde virtuel et court dans les rues vides à la recherche de je ne sais quelle réalité et puis ; il danse.
Le personnage perd peu à la perception du temps et reste enfermé dans cette
« boîte à images ».Combien de temps ? Comment sortir de là ?
Une chorégraphie imaginaire entre le monde réel et le monde virtuel,
un voyage graphique dans l’univers de l’ombre."
La note d'intention est bonne et prometteuse, alléchante, mais ce poème lumineux, théâtre d'ombres où un homme devant des images animées qui défilent, danse, se meut, tente de créer un univers onirique sans vraiment transporter ailleurs, le spectateur de cette lanterne magique un peu éteinte et fatiguée. Voyage graphique dans une boite à ombres où l’ère numérique nous poursuit parait-il, aussi sur le clavier, traçabilité de nos vies, va et vient quotidien qu'il semble ici dénoncer ne suffissent pas à restituer la magie du cinéma animé de Mélies, cité en référence!
Au théâtre du Rempart Avignon le Off
"Ma class' hip hop" de et par Céline Lefèvre
hip hip hop, hourra !
S'il est bien une femme qui danse sa passion, sa vie et sait la partager, c'est bien elle!
Electrique et virtuose interprète du glossaire de la danse hip hop, Céline Lefèvre nous entraîne savamment à découvrir et distinguer toutes les figures, styles et influences croisées des origines d'une danse venue du Bronx. Elle est lumineuse, joyeuse, gaie et l'empathie avec cette non moins modeste et charmante professeur conférencière d'une lec -dem moderne fonctionne à bloc. On adhère à son enthousiasme et l'on cède à son charme en participant de façon débonnaire à cette mise en bouche quasi universitaire d'un genre multiforme puisant à toutes les sources du mouvement populaire engendré dans les années 1970 par des populations métissées, inventives et rageuses. Une leçon de vie qui donne à réfléchir à la notion d'origine, d'identité, d'altérité . A décoder sans modération!
Au théâtre du Rempart Avignon le Off
"Driftwood" by Casus Circus
Eclairer votre lanterne !
Cinq circassiens, une lampe, des corps galvanisés par la jeunesse et la virtuosité, voici pour les ingrédients. L'inventivité des postures et figures géométriques des architectures dessinées dans l'espace sont autant de prouesses et les performances de groupe alternent avec de tendres et beaux solos, des portés magnifiques, de la voltige, du trapèze en spirales ascendantes. Une lampe comme partenaire de jeu, attractive ou répulsive, déroutante créature et personnage à part entière pour éclairer nos lanternes magiques.
Le rythme est soutenu, et la poésie de la musique renforce l'attention, la tension du risque partagé. Belle équipe empathique !
A l'Espace Pasteur Avignon le Off
"Un personnage apparaît derrière un écran, en ombre, il rentre chez lui,
c’est la fin de la journée.Enfin, il va pouvoir se poser, se détendre, enlever ses chaussures, son manteau et surtout allumer son ordinateur !
Ça y est ; l application est ouverte, la connexion est établie, c’est parti, à fond la tête
dans l’écran, le personnage plonge dans la toile comme aspiré par les images.
L’ordinateur s’envole, le personnage bascule dans un monde virtuel et court dans les rues vides à la recherche de je ne sais quelle réalité et puis ; il danse.
Le personnage perd peu à la perception du temps et reste enfermé dans cette
« boîte à images ».Combien de temps ? Comment sortir de là ?
Une chorégraphie imaginaire entre le monde réel et le monde virtuel,
un voyage graphique dans l’univers de l’ombre."
La note d'intention est bonne et prometteuse, alléchante, mais ce poème lumineux, théâtre d'ombres où un homme devant des images animées qui défilent, danse, se meut, tente de créer un univers onirique sans vraiment transporter ailleurs, le spectateur de cette lanterne magique un peu éteinte et fatiguée. Voyage graphique dans une boite à ombres où l’ère numérique nous poursuit parait-il, aussi sur le clavier, traçabilité de nos vies, va et vient quotidien qu'il semble ici dénoncer ne suffissent pas à restituer la magie du cinéma animé de Mélies, cité en référence!
Au théâtre du Rempart Avignon le Off
"Ma class' hip hop" de et par Céline Lefèvre
hip hip hop, hourra !
S'il est bien une femme qui danse sa passion, sa vie et sait la partager, c'est bien elle!
Electrique et virtuose interprète du glossaire de la danse hip hop, Céline Lefèvre nous entraîne savamment à découvrir et distinguer toutes les figures, styles et influences croisées des origines d'une danse venue du Bronx. Elle est lumineuse, joyeuse, gaie et l'empathie avec cette non moins modeste et charmante professeur conférencière d'une lec -dem moderne fonctionne à bloc. On adhère à son enthousiasme et l'on cède à son charme en participant de façon débonnaire à cette mise en bouche quasi universitaire d'un genre multiforme puisant à toutes les sources du mouvement populaire engendré dans les années 1970 par des populations métissées, inventives et rageuses. Une leçon de vie qui donne à réfléchir à la notion d'origine, d'identité, d'altérité . A décoder sans modération!
Au théâtre du Rempart Avignon le Off
"Driftwood" by Casus Circus
Eclairer votre lanterne !
Cinq circassiens, une lampe, des corps galvanisés par la jeunesse et la virtuosité, voici pour les ingrédients. L'inventivité des postures et figures géométriques des architectures dessinées dans l'espace sont autant de prouesses et les performances de groupe alternent avec de tendres et beaux solos, des portés magnifiques, de la voltige, du trapèze en spirales ascendantes. Une lampe comme partenaire de jeu, attractive ou répulsive, déroutante créature et personnage à part entière pour éclairer nos lanternes magiques.
Le rythme est soutenu, et la poésie de la musique renforce l'attention, la tension du risque partagé. Belle équipe empathique !
A l'Espace Pasteur Avignon le Off
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