Le chorégraphe samoan installé en Nouvelle Zélande,nous revient après une prestation très politique, pour sa création récente "Birds with skymirrors".Une façon très personnelle de revendiquer une position écologique et équitable sur la thématique de l'écosystème. Mais tout ceci dans une esthétique loin des discours lénifiant sur le sujet.
Il s'inspire du comportement des oiseaux de l'Atoll Tarawa, qui malgré eux portent un bec scintillant au soleil à cause des reflets des bandes magnétiques toxiques qu'ils collectent au large du Pacifique. Ironie du sort car cela donne lieu à un spectacle splendide, une scénographie très plasticienne.Ambiguïté donc pour cette évocation sans concession du monde qui bascule dans l'absurde,dans le paradoxe. Montrer, dénoncer cet état de fait avec la danse, le chant, les mots et la simplicité d'une mouvance quasi mystique et spirituelle, telle un rituel sacré, est une belle gageure qui réussit à Lémi Ponifacio par sa maitrise du propos. Sans glissade démagogique, sans excès mais dans une vérité qui touche et qui bouleverse celui à qui s'adresse ce spectacle très abouti. Regarder autrement l'univers, dévoiler l'impact grossier des interventions de l'homme sur l'environnement, ainsi se décline le credo du chorégraphe servi par sa compagnie dans une complicité fidèle et opérante.Que ces oiseaux ne soient pas de mauvaise augure, mais plutôt des phœnix renaissants de leurs cendres!!!
vendredi 9 décembre 2011
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1 commentaires:
Très bel article, merci !
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