Régine ressuscitée ! Mémoire vive d'un répertoire contemporain, archive transmise et revisitée pour le Musée de l'Oeuvre, un régal de patrimoine à déguster dans les méandres de l'architecture du lieu.
Tout débute par une invitation à la déambulation : dans la première salle du musée, d'étranges sculptures s'animent, colorées comme dans la polychromie d'origine du statuaire roman
Deux couples de figures grimaçantes et bien vivantes, cagoulées comme des chevaliers valeureux font la nique et le pied de nez à la bienséance; un bestiaire fantastique comme préambule, prologue à une plongée dans le temps, la danse du temps qui se glisse dans cet espace incongru, résonnant de chants d'oiseaux.Gainés de justaucorps bariolés, dépenaillés comme dans une cour des miracles.
Ces drôles de bestioles nous conduiront en murmurant en grégorien, à cappella vers l'autel de leurs évolutions hybrides.
Anges ou démons? Merveilles...
Chimères, monstres rugissant de plaisir pour mieux impressionner les âmes sensibles et les menacer d'un avenir compromis si le comportement n'est pas irréprochable sur cette terre et de son propre vivant ! Puis l'on suit ce petit monde vers la grande salle des sculptures et s'y donne un bal bien étrange: dix personnages, comme des gueux vêtus de haillons s'adonnent à une danse collective heureuse, pleine de trouvailles de constructions architecturales éphémères, improbable et pourtant bien solide, campées par des interprètes imperturbables.Soucieux de détenir la charge légère d'un patrimoine chorégraphique toujours en marche, en vie !
Ils tricotent les maillons de la chaîne: il n'y a que maille qui m'aille dans ces trames et chaines qui se font et se défont sous nos yeux.
Comme des points de chaînette dans le tissu du phrasé chorégraphique!
Costaude, la danse de Régine, fine et ciselée aussi dans un maniérisme décalé, discret et suave.
Belle reprise, répétition de gestes à l'unisson, par des couples, trios, quatuors, duos En chaîne de corps qui s'enlacent, s’emboîtent, se frôlent et se passent l'énergie fluide pour mieux construire en décalé une cascade de mouvements dociles, malléables Des architectures de corps, bien dessinées comme des fondations, fondamentaux de la danse, colonnes vertébrales à l'écoute de la proximité du corps de l'autre
Avec Emmanuelle Konstantinidis, la plus "solide" armature charpentée d'un groupe homogène, complice, à l'unisson dans les moultes décalages, ricochets et contrepoints de la partition chorégraphique.
Son des corps, émanation des bouches qui se tordent ou éructent des bruits corporels indicibles.
Que la danse est belle dans cet écrin de pierres, de statues qui écoutent et regardent ces figures animées qui oscillent, vacillent dans le silence des corps fébriles qui évoluent sur le sol de dalles .
L'atmosphère est recueillie, le public à l'écoute. Les interprètes se sont approprié l'écriture de Régine Chopinot qui radieuse salue avec eux, comme un seul groupe, soudé par l'expérience de toute une année de rencontres, de passation, d'échanges.
St Georges, priez pour eux, pour cette tribu radieuse qui palpite dans l'espace du musée sous les yeux des statues, des chimères, des vierges sages ou folles ! Tout un "roman" des formes, attitudes et poses qui se lit du début à la fin avec le même appétit, la même soif de jouir du mouvement, de l'épure et de la grâce. Le fruit défendu, l'oeuvre intacte de Notre Dame Chopinot, troubadour de la danse et de la chanson de gestes.Un petit "cygne" des temps en passant pour ne pas assécher l'eau du lac du répertoire contemporain de la danse.
Tout débute par une invitation à la déambulation : dans la première salle du musée, d'étranges sculptures s'animent, colorées comme dans la polychromie d'origine du statuaire roman
Deux couples de figures grimaçantes et bien vivantes, cagoulées comme des chevaliers valeureux font la nique et le pied de nez à la bienséance; un bestiaire fantastique comme préambule, prologue à une plongée dans le temps, la danse du temps qui se glisse dans cet espace incongru, résonnant de chants d'oiseaux.Gainés de justaucorps bariolés, dépenaillés comme dans une cour des miracles.
Ces drôles de bestioles nous conduiront en murmurant en grégorien, à cappella vers l'autel de leurs évolutions hybrides.
Anges ou démons? Merveilles...
Chimères, monstres rugissant de plaisir pour mieux impressionner les âmes sensibles et les menacer d'un avenir compromis si le comportement n'est pas irréprochable sur cette terre et de son propre vivant ! Puis l'on suit ce petit monde vers la grande salle des sculptures et s'y donne un bal bien étrange: dix personnages, comme des gueux vêtus de haillons s'adonnent à une danse collective heureuse, pleine de trouvailles de constructions architecturales éphémères, improbable et pourtant bien solide, campées par des interprètes imperturbables.Soucieux de détenir la charge légère d'un patrimoine chorégraphique toujours en marche, en vie !
Ils tricotent les maillons de la chaîne: il n'y a que maille qui m'aille dans ces trames et chaines qui se font et se défont sous nos yeux.
Comme des points de chaînette dans le tissu du phrasé chorégraphique!
Costaude, la danse de Régine, fine et ciselée aussi dans un maniérisme décalé, discret et suave.
Belle reprise, répétition de gestes à l'unisson, par des couples, trios, quatuors, duos En chaîne de corps qui s'enlacent, s’emboîtent, se frôlent et se passent l'énergie fluide pour mieux construire en décalé une cascade de mouvements dociles, malléables Des architectures de corps, bien dessinées comme des fondations, fondamentaux de la danse, colonnes vertébrales à l'écoute de la proximité du corps de l'autre
Avec Emmanuelle Konstantinidis, la plus "solide" armature charpentée d'un groupe homogène, complice, à l'unisson dans les moultes décalages, ricochets et contrepoints de la partition chorégraphique.
Son des corps, émanation des bouches qui se tordent ou éructent des bruits corporels indicibles.
Que la danse est belle dans cet écrin de pierres, de statues qui écoutent et regardent ces figures animées qui oscillent, vacillent dans le silence des corps fébriles qui évoluent sur le sol de dalles .
L'atmosphère est recueillie, le public à l'écoute. Les interprètes se sont approprié l'écriture de Régine Chopinot qui radieuse salue avec eux, comme un seul groupe, soudé par l'expérience de toute une année de rencontres, de passation, d'échanges.
St Georges, priez pour eux, pour cette tribu radieuse qui palpite dans l'espace du musée sous les yeux des statues, des chimères, des vierges sages ou folles ! Tout un "roman" des formes, attitudes et poses qui se lit du début à la fin avec le même appétit, la même soif de jouir du mouvement, de l'épure et de la grâce. Le fruit défendu, l'oeuvre intacte de Notre Dame Chopinot, troubadour de la danse et de la chanson de gestes.Un petit "cygne" des temps en passant pour ne pas assécher l'eau du lac du répertoire contemporain de la danse.
Des corps qui virevoltent au rythme d'un poème épique, des personnages de chapiteaux romans sculptés qui revivent la geste d'antan, il y a de cela dans Sous le signe de Saint-Georges. ”L’univers de la chorégraphe la plus joliment allumée de sa génération, est ainsi fait, de petits bouts d'histoire ou de modernité, tordus, décalés, qu'elle rassemble en pièces déconcertantes comme autant de miroirs déformants.”
Michèle Rust, qui dirige le Centre Chorégraphique de Strasbourg dévoué à l’enseignement artistique, a su convaincre la chorégraphe de transmettre l’une de ses anciennes pièces. Les interprètes sont issus du groupe de danseurs amateurs de l’atelier de recherche chorégraphique contemporain.Saint-Georges, pièce créée en 1991 devient ainsi Sous le signe de Saint-Georges avec des extraits recomposés de l’œuvre d’origine qui renouent avec l’écriture précisément ciselée et enjouée de la chorégraphe._
Par l'Atelier de Recherche Chorégraphique contemporain du Centre Chorégraphique de Strasbourg
le 31 MAI à La Grande Halle de la Villette à Paris dans le cadre de la rencontre nationale des Projets de danse en amateur et répertoire, retenus par le Centre National de la Danse
Au musée de l'Oeuvre Notre Dame, les 27/ 28/ 29 MAI à 18H 30 et 20H
réservation 03 88 36 32 47
EMDS@strasbourg.eu
Entrée libre
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le 31 MAI à La Grande Halle de la Villette à Paris dans le cadre de la rencontre nationale des Projets de danse en amateur et répertoire, retenus par le Centre National de la Danse
Au musée de l'Oeuvre Notre Dame, les 27/ 28/ 29 MAI à 18H 30 et 20H
réservation 03 88 36 32 47
EMDS@strasbourg.eu
Entrée libre
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