Spectacle itinérant mis en scène par Maëlle Dequiedt, élève du Groupe 42 de l’École du TNS, d’après « Au Bois » de Claudine Galea.
A propos de :
« Au Bois » est une réinterprétation libre et actuelle du « Petit Chaperon rouge ». Claudine Galea projette ce conte dans notre réel, sans en adoucir les contours pour mieux parler de ses cruautés. L’écriture vive et indocile entremêle la langue d’aujourd’hui aux formules des contes d’autrefois. En ce bois de bordure de ville, le loup n’est plus le seul prédateur, la petite a déjà passé le temps de l’innocence et la mère rêve à de sauvages escapades. Il y sera tout à la fois question d’adolescence, des relations mère-fille, de désirs inassouvis et de rêves d’émancipation."
Telle mère, pas telle fille!
Alors dans la petite salle de "peinture" du TNS, endroit tel un cabinet de curiosités, va se dérouler la mise en corps et en espace d'une adaptation de l'écriture nue et crue de Claudine Galea qui ne mâche pas ses mots!
Un conte de fée? Pas vraiment! Le petit chaperon est frondeur, audacieux, malin et plein de révolte:Adèle Zouane lui prête sa verve, ses rondeurs, son regard pétillant, malin et aguicheur!
La mère, sévère, c'est Laure Werckmann, pleine de nostalgie, d'amour pour sa progéniture; protectrice, enrobante et remplie de belles intentions.
Leur désir: rencontrer le loup dans le bois!
Mais le bois n'est plus ce qu'il était! Ce "bois dont les rêves sont faits"! Le petit bois, derrière chez moi, celui où nous n'irons plus car les lauriers sont fanés ou plutôt, les ordures multiples en jonchent les chemins!
Et le loup garou, là dedans c'est un grand et beau Joaquim Pavy, en chair et en peau, à la guitare électrique pour mieux éclairer les tentations de ces deux femmes, femelles, mère et fille à l'affût de passion dévorante!
Mise en espace, en cercle, le public encerclant ce trio désopilant et joyeux. Une table pour les premiers instants de petit déjeuner en déshabillé domestique, des troncs d'arbre et des feuilles mortes en pagaille, en morceaux de sacs poubelle noirs, lacérés, en autant de petits papiers d’Arménie brûlés. Trio qui fonctionne au quart de tour, répliques en cascade, humour, détachement ravageurs: une belle et très sérieuse prestation, où ni dieu ni mère, ni loup pour l'homme ne trahissent les mots, la syntaxe, la danse de l'écriture de Claudine Galea
Chorégraphe d'un phrasé abrupt, sans concession, amoureuse des gestes vocaux et calligraphiés.
De quel bois je me chauffe dirait cette belette au grand méchant loup, au chasseur salvateur qui éteindra les fantasmes de chacune au grand dam du conte de fée de Perrault, bien loin de la forêt où gambadent les petits pots de beurre et de confiture!
On en loupe pas une miette de cette galette là!
au TNS les 12 et 13 Mai
vendredi 13 mai 2016
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