Four For
Halory Goerger
lundi 28 septembre 2020 — 20h30
Maillon, Théâtre de Strasbourg
(petite salle)
"En
1987, Morton Feldman est sur son lit de mort, plongé dans un coma
artificiel. Un thérapeute aux méthodes singulières, venu clandestinement
accompagner sa fin de vie, effectue un voyage astral à l’intérieur de
son inconscient. Avec deux autres soignants venus le rejoindre, ils s’y
perdent et luttent pour faire résonner ce milieu hostile…
Le théâtre devient une métaphore de l’espace mental du compositeur, marqué par des stases vibratoires et un temps dilaté. En matérialisant ainsi l’état de conscience modifié dans lequel peut nous plonger la musique, Four For élève le niveau d’écoute jusqu’à cet endroit très particulier où les associations d’idées se font plus librement. "
Le théâtre devient une métaphore de l’espace mental du compositeur, marqué par des stases vibratoires et un temps dilaté. En matérialisant ainsi l’état de conscience modifié dans lequel peut nous plonger la musique, Four For élève le niveau d’écoute jusqu’à cet endroit très particulier où les associations d’idées se font plus librement. "
C'est la voix d'un narrateur qui nous introduit dans cette fiction réalité incongrue, "pièce sur la stase et la métastase", objet clinique sur la mort qui rebondit, d'écrans sur écrans, délivrant images de cerveau, de diagramme, d'hopital....Sur un immense tapis de laine brute, un piano, une pianiste, femme-girafe et la présence de la musique en référence: Cage, Radigue,Feldman, Cardew: de la musique plein la tête, plein les yeux, des personnages dont une infirmière tout de bleu vêtue qui ausculte ce temps de pause clinique. Dialogues, monologues s'enchainent: dans les rapports humains il y a comme en musique, harmonie, tonalité et rythme.Serions-nous cette espèce musicale, cette ex-stase, arrêt de la circulation, immobilité face à la métastase, celle qui se développe, anarchique dans nos tissus, créant désordre, déséquilibre et maladie: coma dans lequel un personnage absent se débat et nous communique, via la musique, sa soif d'incarnation spectrale comme un chant "Four 2" de John Cage qui résonne encore jusqu'à l'épilogue de cette fable contemporaine aux accents de douceur et d'intelligence très innovants.
Avec les oeuvres suivantes:Morton Feldman Palais de Mari (1986) John Cage Imaginary Landscape 1 (1939)Cornelius Cardew Unintended Piano Music (1969)Eliane RadigueJetsun Mila (1986)
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conception, texte, scénographie
- Halory Goerger
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interprétation et collaboration artistique
- Antoine Cegarra
- Juliette Chaigneau
- Barbara Đăng
- Halory Goerger
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son
- Antoine Villeret
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lumière
- Annie Leuridan
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costumes
- Aurélie Noble
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régie générale et construction
- Germain Wasilewski
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construction
- Antoine Proux
- Vincent Combaut
- Christophe Gregorio
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graphisme additionnel
- Martin Granger
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conseil chant et regard extérieur
- Jean-Baptiste Veyret-Logeyras
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regard extérieur
- Elise Simonet
- Flore Garcin-Marrou
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