dimanche 14 septembre 2014
"L'architecture est un sport de combat": Ricciotti se livre!
Il signe l'architecture du centre chorégraphique d'Aix en Provence, du sur mesure pour le corps et la pensée tectonique de Angelin Preljocaj.Son visage émacié l'aurait aussi inspiré dans la notion d'exosquelette!
Rudy Ricciotti, dans cet entretien-manifeste avec David d'Equainville, livre sa vision de son métier d'architecte, pour lequel il défend les savoir-faire et les techniques face à la globalisation et au désir de minimalisme utilitaire qu'elle diffuse à travers le monde.
Dans cet entretien, Rudy Ricciotti, animé par un goût des mots et des formules qui saisissent les conventions à la gorge, bouscule les idées reçues.
Il n’hésite pas à sabrer le « salafisme architectural » ambiant – ce minimalisme désincarné qui règne sur la création contemporaine – , la « pornographie réglementaire » d’une administration omnipotente, sans oublier la « fourrure verte », nouvelle doxa environnementale. Ce virtuose du béton, grand défenseur des savoir-faire locaux, tient à expliciter ses combats, armé de ses principales œuvres : le Stadium de Vitrolles, le Centre Chorégraphique National d’Aix-en-Provence, le pont du Diable à Gignac, le musée Cocteau à Menton, le MuCEM (musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée) à Marseille…
Il dresse ici un portrait sans concession de sa profession et de son enseignement.
Un manifeste provocant et salutaire.
Et empruntant ces paroles au boxeur poète Arthur Cravan: "le cadavre d'un noir vaut plus qu'un blanc vivant"!
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