Ce qui les relie? Boulez st le cordon ombilical du concert, adage entre les deux virtuoses de leurs instruments: Marina Chiche avec son archer , vif argent, volubile, futile instrument pour caresser, frôler les cordes tendues dans "Fantaisie opus 49" de Schonberg;Dans le "Anthèmes" de Boulez écrit en 1991, dans un tournant de sa réflexion sur la composition: morceau "virtuose" de l'aveu de l'artiste interprète au toucher de velours.
Les "Vier Stucke fur Violine und Klavier Opus 7" de Webern, datés de 1910 laissent rêveur, et la "Troisième Sonate" de Boulez de 1955 fait aussi l'objet d'une introduction de l'interprète pianiste pour exposer l'étrangeté de ce morceau rigoureux, sévère et aride ! En toute modestie, il nous confie quelques clefs de lecture.
Pour clore ces isteants de grace, Debussy et sa surprenante "Sonate pour violon et piano en sol mineur" de 1916: un siècle nous sépare et pourtant, en germe, toute la modernité et la surprise d'une écriture savante, virtuose qui donne l'occasion à notre "couple" d'artistes d'exprimer connivence, complicité et résonance à leur art de s'emparer d'une musique complexe mais si brillante.
L'ORCHESTRE SYMPHONIQUE de la Radio de Cologne
En concert de clôture, à l'apogée du festival, c'est au gigantisme de l'Orchestre dirigé par Peter Rundel, que l'on confronte l'écoute de "Tableau" d'Elmut Lachenmann de 1988, les "Réflecions/Reflets" de Tristan Murail de 2013 et "MACCHINE IN ECHO" de Lucas Francesconi de 2015
Régal de musique orchestrale où le moindre détail s'écoute, se repère et quand les deux pianos de la dernière pièce magnifient les rôles de solistes au chœur de l'orchestre, on est conquis!
Séduits aussi par le duo de pianos de notre fidèle GrauSchumacher Piano Duo dans "ptyx" de Hanspeter Kyburz de 2015: étroite complicité du bout des deux pianos à queue en quinconce, musique en écho, réverbération pour ces deux géants du clavier!
Salle comble, parterre de fidèles "auditeurs" avertis, éclairés du festival, judicieusement "bouleversés" et "troublés" par une édition 2015 du festival, dantesque en diable
Un seul bémol: justement "le paradis perdu" de Arvo Part, cette soirée où l'enfer était proche pour amateur de simplicité, de vérité musicale et de cinéma.
A bientôt, 23 Septembre 2016, on a bien noté dans nos carnets de bal: on a choisit comme "cavalier du feu" l'équipe de Jean Dominique Marco, le Marco Polo de la découverte des continents musicaux, l'explorateur infatigable de la création contemporaine!
Et l'on gardera en collector le programme-guide, véritable catalogue visuel de l'oeuvre de Frantisek Zvardon !
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire