Elle est l’une des chorégraphes les plus prisées du moment !
Jann Gallois, jeune chorégraphe formée à la musique, a une une écriture nouvelle de la danse hip-hop sur les plateaux. Interprète brillante de sa propre compagnie Burnout, elle confirme sa signature artistique, en devenant par ailleurs artiste associée au CDC Atelier de Paris, entre autres coproducteurs multiples soutenant son travail.
La bête à deux dos
La bête à deux dos
Avec "Compact", on découvre une pièce jouant sur l’articulation collée serrée de deux corps qui ne font plus qu’un, dans un magma de sensations fortes.
Emmêlés, soudés,compactés, comme une sculpture de César compressée, deux corps déroulent une trajectoire linéaire au sol. Tel un corps unique de fœtus de siamois dans le formol ou de deux jumeaux indissociables, cette curieuse et ingrate forme "baroque" monstrueuse, perle difforme entre nature et culture s'offre au regard, longuement, fouillant le propos au plus profond.Un sujet, un développement à l'infini, aux combinaisons multiples: postures, pauses, arrêts sur image et lente découverte des parties de corps de chacun des protagonistes de cette curieuse sculpture mouvante, vivante, organique.Comme deux coléoptères copulant, enchevêtrés pour engendrer et féconder la vie Les "compressions" de César ne sont pas loin, mais "vivante" et organiques! Noyau cellulaire imbriqué comme un jeu de rubik's à manipuler à l'infini. Les interprètes, Rafael Smadja et Jann Gallois s'y adonnent à "cœur joie", à corps joie, à accord joie! Ils s'y collent, adhèrent et façonnent formes et déformation comme autant de figurines en pâte à modeler, dociles, sans résistance, sous la "patte" ou griffe de la chorégraphe!Une performance remarquable de deux créatures, bêtes à deux dos, malléables, et énergiques, troublantes visions d'un monde à la Sisyphe ou tout recommence sempiternellement vers un éternel retour.
Cinq danseurs en quête d'auteur
Emmêlés, soudés,compactés, comme une sculpture de César compressée, deux corps déroulent une trajectoire linéaire au sol. Tel un corps unique de fœtus de siamois dans le formol ou de deux jumeaux indissociables, cette curieuse et ingrate forme "baroque" monstrueuse, perle difforme entre nature et culture s'offre au regard, longuement, fouillant le propos au plus profond.Un sujet, un développement à l'infini, aux combinaisons multiples: postures, pauses, arrêts sur image et lente découverte des parties de corps de chacun des protagonistes de cette curieuse sculpture mouvante, vivante, organique.Comme deux coléoptères copulant, enchevêtrés pour engendrer et féconder la vie Les "compressions" de César ne sont pas loin, mais "vivante" et organiques! Noyau cellulaire imbriqué comme un jeu de rubik's à manipuler à l'infini. Les interprètes, Rafael Smadja et Jann Gallois s'y adonnent à "cœur joie", à corps joie, à accord joie! Ils s'y collent, adhèrent et façonnent formes et déformation comme autant de figurines en pâte à modeler, dociles, sans résistance, sous la "patte" ou griffe de la chorégraphe!Une performance remarquable de deux créatures, bêtes à deux dos, malléables, et énergiques, troublantes visions d'un monde à la Sisyphe ou tout recommence sempiternellement vers un éternel retour.
Cinq danseurs en quête d'auteur
Puis vient "Quintette", nouvelle création, fruit d’une recherche chorégraphique encore plus ambitieuse : la notion d’union et de séparation des individus soumis à la contrainte du vivre ensemble.
Quelle énergie déployée lorsque l’espace est limité, les émotions multipliées, le collectif imposé, pour, envers et contre tout, continuer à se côtoyer ! Le jeu électrique des cinq interprètes transpose la musicalité d’un mouvement en constant déphasage. La danse devient traversée groupée, voulue ou subie. Comme il est difficile pour l’Homme de vivre en communauté !En habits noir sur fond blanc, un groupe se cherche, se place, se positionne dans l'espace, se heurte avec les mots et les mimiques d'incompréhension. Mais bientôt grâce au geste et au silence, va trouver le consensus dans le phrasé gestuel, la langue de la danse chorale. Feu les mots, place à l'acte dansé. Danse en noir, de flux et de reflux marin, vagues déferlantes en portés majestueux et fulgurants, sac s et ressac des marées, respirations salvatrices, senties, habitées.
Corpus et noyau qui éclate peu à peu et diffracte la lumière dans l'espace, s'organise, se construit une vie autonome, La richesse et la multiplicité des propositions déferle sans toujours trouver sa place pour s'y déployer."Qui trop embrasse mal étreint"Et pourtant un charme vif, tonique opère et séduit au plus près des corps conducteurs d'énergie, d'empathie avec le public dans une profonde écoute respective des danseurs A en perdre haleine et repères: on sent germer ici un talent fougueux, ravageur, puissant, une autorité de l'écriture qui , plus resserrée dans les propos, gagnerait en magie, impact et intensité.Qualités contenues qui ne sauraient attendre pour émerger et se façonner dans le temps. L'urgence de dire et de signifier pardonne bien des "déséquilibres" de composition et de "jeunesse"!
Les séquences tétaniques, stroboscopiques, sans aucun effet de lumière ajoutée en artefact,sont superbes, la tectonique fragile et subtile référence au hip-hop, opèrent .Le rythme syncopé, les ébats de ses coléoptères, scarabées retournés sur le dos, exosquelettes, carapaces de chitine ont un côté archaïque étonnant.
Ils tentent l'érection, pattes en l'air, basculant, pour mieux reprendre pied à terre.Repoussant les limites du corps, convoqué à performer devant nous.
Un bestiaire fantastique, un univers onirique d'où les cinq danseurs protagonistes retombent pour mieux se quereller de plus belle,se crêper le chignon et se chamailler; au final, c'est le chorus dansé qui l'emporte sur l'autorité du verbe pour mieux s'envoler en portés et ascensions lyriques. Une création dense, touffue, qui présage d'un présent à venir radieux!
Et si on tentait, à l’occasion de cette escales à Cannes, d’envoyer nos états de crises valser et de se mettre à hip hoper ?
Corpus et noyau qui éclate peu à peu et diffracte la lumière dans l'espace, s'organise, se construit une vie autonome, La richesse et la multiplicité des propositions déferle sans toujours trouver sa place pour s'y déployer."Qui trop embrasse mal étreint"Et pourtant un charme vif, tonique opère et séduit au plus près des corps conducteurs d'énergie, d'empathie avec le public dans une profonde écoute respective des danseurs A en perdre haleine et repères: on sent germer ici un talent fougueux, ravageur, puissant, une autorité de l'écriture qui , plus resserrée dans les propos, gagnerait en magie, impact et intensité.Qualités contenues qui ne sauraient attendre pour émerger et se façonner dans le temps. L'urgence de dire et de signifier pardonne bien des "déséquilibres" de composition et de "jeunesse"!
Les séquences tétaniques, stroboscopiques, sans aucun effet de lumière ajoutée en artefact,sont superbes, la tectonique fragile et subtile référence au hip-hop, opèrent .Le rythme syncopé, les ébats de ses coléoptères, scarabées retournés sur le dos, exosquelettes, carapaces de chitine ont un côté archaïque étonnant.
Ils tentent l'érection, pattes en l'air, basculant, pour mieux reprendre pied à terre.Repoussant les limites du corps, convoqué à performer devant nous.
Un bestiaire fantastique, un univers onirique d'où les cinq danseurs protagonistes retombent pour mieux se quereller de plus belle,se crêper le chignon et se chamailler; au final, c'est le chorus dansé qui l'emporte sur l'autorité du verbe pour mieux s'envoler en portés et ascensions lyriques. Une création dense, touffue, qui présage d'un présent à venir radieux!
Et si on tentait, à l’occasion de cette escales à Cannes, d’envoyer nos états de crises valser et de se mettre à hip hoper ?
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