Comment se construit une carrière artistique dans le secteur chorégraphique au regard des processus circulatoires et des dynamiques de genre ? Comment les mobilités artistiques sont pensées et vécues différemment selon les sexes ? Quelle place tiennent-elles dans la construction des identités professionnelles ? Comment les circulations modifient les gestes et les imaginaires du corps ? Réunissant chercheurs et artistes, le colloque Traversées engage la discussion !
Renversant, comme l'affiche du festival, à saute frontières, en équilibre déséquilibre permanent! Traversé de témoignages touchants, de performances dansées, de propositions réflexives très stimulantes, ce "colloque", ces "assises" de la danse furent un régal pour tous ceux qui purent y participer
Sous la houlette de Marina Mordera et Sarah Andrieu, une réussite à pointer
Avec la participation de doctorantes, d'artistes chorégraphiques, de chercheurs, ce colloque fut un creuset d'informations, de réflexion, de rencontres sous le signe de l'écoute chaleureuse, et de la convivialité!
En ouverture un fameux et historique dialogue entre deux femmes "manager" de leur vie et carrière en symbiose avec la profession et le métier de danseur, toutes deux impliquées et militantes, artistes et désormais directrices d'entreprise artistique atypiques, tel le CND de Pantin, et le Festival de Danse de Cannes, on nomme Mathilde Monnier et Brigitte Lefèvre.Complices et semblables dans la complexité de leur "tache" et "destin" croisé: servir la danse, le corps historique d'un art majeur désormais reconnu mais toujours en quête d'identité singulière et plurielle!
Construire une autre histoire de la Danse par les corps et les émotions, telle de démarche pugnace de Laure Guilbert et de bien d'autres femmes -hélas peu d'hommes dans la bataille- tel fut le propos majeur de cette édition focalisée sur le genre, les circulations des danseurs, des compagnies, des "genres" de danse ou de sexualité, liés à l'existence et la pratique de l'art du corps pensant.
Interventions remarquées de Adeline Maxwell sur Carmen Beuchat, de Layla Zami et Oxana Chi à propos de Tatjana Barbakoff, la performance sous forme de sketch de Ghislaine Gau et le film présenté par Laurent Barré à partir des motifs de la Bayadère!
Passionnantes rencontres, fertiles et troublantes, riches d'enseignement, de méthodologie pertinente, scrupuleuse et exigeante!
On en redemande!
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