Dans les soirées dansantes où les victuailles sont présentées sur un buffet, tout le monde danse devant lui ou à proximité immédiate.
Et
quand le signal du repas est donné et que les fauves sont lâchés, c'est
du chacun pour soi où, en général et sauf sous-estimation manifeste des
quantités, tout le monde arrive quand même à glaner et avaler au moins
un petit quelque chose (même si c'est les mains en sang pour avoir pris
deux ou trois coups de fourchette ou de couteau au passage).
Si, devant ce buffet-là, tout le monde mange quand même un morceau, d'où ailleurs peut bien venir cette expression ?
Il s'agit en fait ici du buffet
qu'on peut trouver dans une cuisine qui, lorsqu'il est malheureusement
vide et quelle qu'en soit la cause, ne permet pas de manger.
Mais, alors que le moral devrait être plutôt bas devant une telle situation, qu'est-ce qui justifie de danser devant ce buffet ?
Eh bien cela vient simplement d'un calembour datant probablement de la fin du XVIIIe siècle.
En effet, au XVIe siècle et encore longtemps après[1],
le verbe 'fringaler' signifiait 'danser'. Il était une combinaison de
'fringuer' pour 'sauter' ou 'gambader' et de 'galer' pour 'se réjouir'.
Et chacun sait que la 'fringale', ce n'est pas une nouvelle danse, mais
la faim ou l'appétit.
Alors "d'avoir faim devant le buffet vide" à 'fringaler' donc 'danser' devant lui, il n'y eut qu'un pas (de deux).
mardi 19 novembre 2013
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