Et sur le parvis, c'est au tour du "Fun des Oufs" de prendre place!
Soyons "fous" et entre deux averses, en plein air, une joyeuse assemblée d'harmonies et des musiciens de haute volée vont se produire sous la houlette de Andy Emler qui va se prendre pour un Sébastien Brant et mettre le feu aux planches de ces deux immenses podiums accueillant une bonne centaine de musiciens interprètes sous la direction de Eric Villevière.
Du beau monde pour cette "fête", ce festin de musiciens, entre jazz, contemporain, voix, jeu et répertoire, citations multiples de standards et oh, curiosité un chanteur aux intonations dignes de Michel Legrand: Médéric Colligon au cornet également!
Prestation haut de gamme où tous semblent galvanisés par un enthousiasme et un désir fougueux de partager la musique
Concert gracieusement "offert" aux yeux et aux oreilles, regorgeant d'inventivité, de bruits, de silences aussi et de moments de grâce: quand Collignon se joue de sa voix en onomatopées ou singulières élucubrations vocales et percussives pour joues et et langue aux abois
A la voix également, Elise Caron, éperdue de sensualité dans des rondeurs vocales épanouies et disséminées au vent! Ce "fun des oufs" très dans l'air du temps, fait du bien, réjouit un public captif, de passage ou bien au rendez-vous d'une manifestation éclairée, joyeuse et bon enfant
Soyons fous, surtout et restons- le pour souligner aussi le magnifique travail de ces harmonies, chorus fédérateurs d'énergie, de sons et d' "harmonie"
Au diapason, à l'unisson, dans le chaos et le désordre aussi dans l'indisciplinarité et le charivari, le chahut et la gaieté strasbourgeoise !Tohu, bohu médiéval, carnaval ubuesque, où se défoulent les envies, les désirs d'émettre, de phonier, de jouer devant un parterre conquis, séduit par tant d'engagement
Une initiative heureuse en partenariat avec jazzdor, les harmonies de Hoenheim, Dauendorf, Preuschdorf et la fédération des sociétés de musique d'Alsace
L'Ensemble Modern en enfer
Deux œuvres choisies pour ce programme surprenant:
"Arkham" de Yann Robin, création mondiale, distille envolées bruissantes et vagues dignes d'un tsunami sonore, ronflante et pulvérisante musique qui enfle, se déploie et gronde pour mieux évoquer des contrées imprégnées de légendes fantastiques et de contes cruels
Science friction pour sonorités paS toujours flatteuses à l'écoute, fracas et fatras, tumultes, tempêtes et chahut pour un monde sonore extrêmement riche et percutant; espace sonore labyrintique pour mieux perdre son âme et la revendre à un satan, dissimulé derrière quelques note éruptives Paysages imaginaires inspirées par Lovecraft et ses récits d'horreurs
Les gores du festival du film fantastique, en assemblée ce jour là eussent étés fort satisfaits!
Parfois les conjonctions telluriques, entre les fous de Brant, les gores du cinéma et les illuminés de la musique contemporaine font "mouche"!
Succède à cette pièce sous la direction démoniaque d'un Nosfératu gigantesque, Emilio Pomarico, "Auf die Stimme der weissen Kreide" de Johannes Maria Staud
Pièce fantastique inspirée autant par un respectueux sentiment d'amitié de l'auteur vis à vis des membres de l'Ensemble que par une sculpture fantastique et étrange de Marcel Jean. Un spectre à l'anatomie monstrueuse!
Très "gore" donc cette évocation où le son s'égraine en tonalités changeantes, versatiles et dont les ondes s'épanouissent et se referment à l'écoute comme flux et reflux au suspens fantastique
Univers singulier et envoûtant, pétrifiant parfois où l'on se surprend à frémir dans l'attente d'une conciliation des sons et des spectres musicaux dans une profonde émotion qui ébranle.
Vagues ascendantes, en apnée pour mieux échouer sur une plage sonore vierge de toutes répercussion.
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