Quand les 50 artistes de la troupe Sebatu-Bali apparaissent sur la scène de l'auditorium de Lyon pour La Biennale de la Danse , c'est à une bourrasque de costumes, lumières, musique, instruments que l'on assiste.Un cadeau, comme un présent qui n'a pas de prix que de pouvoir assister à un tel rituel.Leur théâtre d'exception a su en son temps fasciner Antonin Artaud et lui laisser écrie dans son ouvrage de référence "Le Théâtre et son double" l'immense respect qu'il lui inspire.
Aujourd'hui,,la troupe est galvanisée par un répertoire traditionnel qui n'a rien de folklorique ni d'illustratif.Les faits et gestes sont bien là, la légende vivante, les histoires passionnantes que l'on suit à grand renfort de musique live, électrique, métallique, résonnante et percutante.
Ce programme est à l'identique celui présenté en 1931 lors de l'exposition universelle à Paris et dont Rodin tirera également son parti artistique.Opéra en trois actes, nous voilà embarqués dans une narration picaresque, pleine de rebondissements. Les personnages s'y côtoient, dansent, martèlent le sol, toujours dans l'en-dehors, jambes et pieds ouverts.Classiques et fiers de l'être!
Le légendaire Ramayana veille au grain pour le respect de l'écriture chorégraphique et musicale.
On sort du spectacle, enchantés, témoins d'un autre monde où la grâce des divinités sait encore opérer par la beauté, la rareté des costumes, des masques des extensions de doigts qui prolongent les mains des danseuses: par tant d'étrangeté. Plongés dans une atmosphère atypique, loin des clichés, près de l'authenticité de l'âme des artistes de Sebatu-Bali.
mardi 18 septembre 2012
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