A Musica, de la danse, toujours pour cette édition, clin d'oeil à John Cage.
De la "danse préparée"!John Cage n'y aurait pas pensé!
Lui qui pourtant en complice et compagnon de Merce Cunningham, inventa tant de sons, de silences, d'espace pour le génial chorégraphe!
Chose faite donc grâce aux talents réunis de chorégraphe Rui Horta et de la danseuse Silvia Bertoncelli sur les "sonates et interludes pour piano préparé" de John Cage.
Les rencontres sont percutantes.
Sur un fond de scène carré blanc sur fond noir, le piano lui-même posé sur un triangle noir et blanc. Une géométrie pertinente avec scénographie lumière en adéquation avec cet univers pictural strict et directionnel.
La danse s'y dévoile tranchée, tétanique aux petits mouvements, petits bougés tectoniques, fragmentés. Le sourire aux lèvres, la danseuse est tantôt carlsonienne, tantôt inspirée par la gestuelle du grand Merce.Directions multiples, changements rapides, fluidité des traces de volutes au sol, tout concourt à la surprise par une danse saccadée, interonpue, brisée.
Elle virevolte, gracile,comme un électron libre, volatile, électrisée par la musique. Ils sont complices en grande connivence et la volubilité des deux interprète dans cette virtuosité frétillante est de toute beauté.Versatile, indécise ou bien décidée dans ses intentions de franchir l'espace, Silvia Bertoncelli est exquise, souriante: le rire de Cunningham ou de Cage aux lèvres? Peut-être, eux qui aimaient tant rire ensemble!
Un jeu de mikado vient renforcer les souvenirs de cette danse aléatoire: jamais pourtant "un coup de mikado n'abolira le hasard". C'est juste et précis, futile aussi, jubilatoire surtout!
Le rendu des images est fort, ce "chat " qui n'est pas là, juste pour nous rappeler que Magritte aussi aurait bien aimé: ceci n'est pas de la musique, cela n'est pas de la danse!
Ce n'est que bonheur et jouissance de la création!
samedi 29 septembre 2012
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