Laurent Goumarre publiait en 2005 aux "Solitaires Intempestifs",un ouvrage consacré à Pascal Rambert, chorégraphe, metteur en scène, alors inconnu: "Rambert en temps réel".
Voici un ouvrage édifiant sur la démarche de ce dernier, la genèse de sa passion pour l'écriture et le théâtre, sa découverte de Pina Bausch, sa passion pour le costume, sa révélation du texte à partir du "Gouffre de Pascal", de Baudelaire,sa première prise de parole au théâtre."un gouffre, le mien, celui de Pascal dans lequel je tombais déjà avec la joie de savoir que je pouvais y disparaitre"...."Parce que quand on tombe on crie, quelqu'un finirait bien par entendre cela".
Aujourd'hui, il nous livre "Memento Mori" sur la génèse du geste, le "petit bougé" avant le mouvement, ce qui nous fait nous mouvoir et ceci dans le noir, l'obscurité!
"Pourquoi se limiter à parler? Pourquoi ne pas appliquer le même processus à nos déplacements et mouvements? Sont apparus les "bougés", si ralentis qu'ils eurent pour conséquence de défonctionnaliser, je ne vois toujours pas d'autre mot, de défonctionnaliser le corps."
"Mémento Mori" n'a pas de sujet, sinon le mouvement lui-même. Ou encore si possible avant le mouvement lui-même. Au tout début, avant que ça bouge, avant que ça apparaisse.
De quoi frémir de curiosité de d'envie de sensation inouïe...
Et "vanité de vanité, souviens toi que tu mourras"!
Est-ce le geste qui meurt à peine généré, fugace, imperceptible dans l'obscurité?
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