En ces temps de frimas ou de violence, la revue Repères interroge la question de la douceur.....
Qu'est-ce que la douceur ?
Les artistes et chercheurs rassemblés
pour ce numéro détournent l'idée qu’elle serait un certain type de
mouvement (arrondi, fluide, modéré…) ou de travail : la douceur est
peut-être, avant tout, ce qui nous échappe. Quelque chose comme un
processus, ou même une stratégie, susceptible de contourner les
hiérarchies, de fonder un écart, pour reprendre un terme de Régine
Chopinot, voire une résistance, comme le souligne Sophie Lessard.
À partir de la douceur, les artistes nous parlent alors des
opérations par lesquelles ils introduisent – dans les rapports de
pouvoir, dans les habitudes sclérosantes, dans les préjugés – de subtils
décalages. Les méthodes somatiques, dites "douces", invitent ainsi à
déstabiliser les logiques de la formation et de l'entraînement du
danseur. Des douceurs inattendues émergent aussi : l'organisation de
l'espace d'une performance, l’élaboration de situations visant à «
lâcher prise », ou encore la pratique des outils imaginés par Rudolf
Laban viennent suspendre les codes, insinuer des nuances.
La douceur, dans ces témoignages, est donc le lieu d'une dérive –
mais une dérive fondée sur une extrême précision. Un entre-deux délicat,
qui voudrait inviter chaque lecteur à créer « du jeu » dans son rapport
à la danse, au corps, dans ses habitudes de regard et de discours.
www.alabriqueterie.com
jeudi 19 décembre 2013
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