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L’ODEUR DU GEL
CIE BRÛLANTE
"Pour sa première création, Emily Evans nous emmène dans un voyage onirique déformé par le désir, aussi immobile qu’étrangement glacé. Son rêve du Grand Nord prend les atours d’un poème visuel et sonore peuplé de créatures imaginaires où se mêlent fourrures et corps, animaux, marionnettes et dramaturgie du songe. Tels des mirages de la taïga dont le cœur bat sous la neige, ces apparitions disparaissent aussi vite qu’elles surgissent. Le papier blanc nappe la scène comme un manteau qui serait tombé dans la nuit, en silence. Bestialité des corps humains et personnification des bêtes le crèveront, le caresseront, y laisseront leurs empreintes feutrées dans un tourbillon. Présences habitées pour pays fantasmé."
Dans un cadre lumineux surgit un corps sculptural.En costume de survie se love un personnage étrange qui manipule plus tard une marionnette à doigts, escaladant les pentes virtuelles et les murs du décor.Guimbarde et musique de fond en continu pour créer l'ambiance, venteuse, glaciale. Du blanc partout, immaculée conception du paysage du grand nord.Quatre femmes très "designées" dans des costumes noir et blanc taillés sur mesure apparaissent et vont incarner des êtres fantastiques.Des passe-murailles font surface, brisant la glace, un masque ethnique chamarré, bariolé se meut en pantin téléguidé par des esprits frappeurs.Un défilé de costumes à la JP Gaultier ou JP Goude manipule les corps très "plastiques" et esthétisants.Des bestioles animées de bonnes intentions produisent des bruitages issus d'onomatopées, de râles, de vociférations diverses Un dévoreur de petits sapins factices arrachés au paysage se fait écureuil rongeur tout à fait charmant...On y ajoute un ours mal léché, des bestioles à poils bleus ou gris, en manteau animés de formes bizarres. Et une sorte de créature qui broute et découvre l'écho d'un micro.Un autre phénomène à longue queue se rajoute à ce bestiaire fantastique, épine dorsale en ombre chinoise.Des poissons hors du trou de la glace de la banquise font surface. Un phoque alangui mugissant se dresse, pourchassé par une Diane chasseresse très sexy. Le mammifère accouche de détritus, déchets nocifs dus à la pollution et sa dépouille git sur le plateau comme trophée perdu, abandonné. Fable écologique autant que conte d'effets d'hiver, la pièce avance et nous fait suivre les péripéties de quatre personnages en quête d'aventures. Au final, une acrobate en suspension pour incarner le carnage, prise au piège en apesanteur, volante, trapéziste du désastre.Les quatre protagonistes ficelées pour clore cette légende du grand nord qui donne des frissons!
A u TJP jusqu'au 20 Janvier
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